Papillomavirus : Vaccination généralisée à la rentrée 2023 pour les élèves de 5e
3 JANVIER 2024
3 JANVIER 2024
Une campagne de vaccination généralisée a été lancée dans les collèges pour les élèves de 5e afin de mieux lutter contre le papillomavirus. La vaccination est accessible à tous les collégiens, filles comme garçons, dès la classe de 5e, doit permettre d’augmenter la couverture vaccinale et de prévenir contre l’infection qui est responsable de 6 000 nouveaux cas de cancers et de 30 000 lésions précancéreuses du col de l’utérus chaque année.
À partir de la rentrée de septembre 2023, les collégiens, en classe de 5e, peuvent se faire vacciner gratuitement pour assurer une meilleure protection contre les cancers liés aux papillomavirus humains (ou HPV : Human Papilloma Virus). C’est ce que prévoit la loi de financement de la sécurité sociale du 26 décembre 2023, et parue au Journal officiel du 27 décembre 2023. Un accord parental est nécessaire et la vaccination n’est pas obligatoire. Une expérimentation dans la région Grand Est a déjà été menée pendant deux années et a montré de bons résultats chez les jeunes scolarisés en classe de 5e, le taux de vaccination passant de 9 % à 27 % la première année et de 14 % à 31 % la seconde.
Les Papilloma Virus Humains (PVH) sont des virus très communs, il en existe plus de 150 types. Ils peuvent infecter la peau et les muqueuses et être responsables de lésions bénignes ou malignes. La transmission se fait quasiment exclusivement par contact sexuel.
La plupart des infections par les papillomavirus ne donnent aucune lésion. Dans 90 % des cas, l’infection est transitoire et s’élimine naturellement en une à deux années après la contamination sexuelle. Dans 10 % des cas, l’infection persiste et peut entraîner des anomalies (lésions) au niveau de la muqueuse du col de l’utérus. On parle alors de lésions précancéreuses. Ces lésions peuvent évoluer vers un cancer 10 à 15 ans après l’infection par le virus.
À savoir : Les préservatifs protègent imparfaitement contre l’infection à HPV car ils ne couvrent pas l’intégralité des parties génitales. Seule la vaccination des jeunes filles et garçons protège contre le HPV.
La vaccination HPV ne fait pas partie des 11 vaccinations obligatoires mais est fortement recommandée pour :
Attention : L’existence de vaccins protégeant contre le HPV ne dispense pas les femmes d’un dépistage systématique du cancer du col de l’utérus par frottis tous les 3 ans entre 25 et 65 ans, qu’elles soient vaccinées contre les papillomavirus humains (HPV) ou non.
Deux vaccins sont utilisables :
Les vaccins ne sont pas interchangeables et toute vaccination initiée avec l’un d’eux doit être achevée avec le même vaccin.
Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) recommande que toute nouvelle vaccination soit initiée avec le vaccin Gardasil® 9 pour les personnes non antérieurement vaccinées.
Ce vaccin protège contre les infections dues aux HPV de type 16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58, qui sont en cause dans 90 % des cancers du col de l’utérus, 80 % des cancers de l’anus et 90 % des verrues anogénitales (condylomes).
À noter : La vaccination contre les HPV est recommandée depuis 2007 chez les filles de 11 à 14 ans, et préconisée chez les garçons depuis janvier 2021. La campagne de vaccination gratuite contre les papillomavirus dans les collèges va permettre à 800 000 élèves par an d’être protégés contre les cancers liés aux HPV. La prescription et la vaccination contre le HPV (papillomavirus) pourront être réalisées par les pharmaciens, sages-femmes et infirmiers.
Vous trouverez ci-dessous le lien pour accéder à l’article officiel sur le site du Service Public :
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